J'entends
des pas et des voix dans le couloir. J'étais persuadé d'être seul
ce soir. Ma
famille est
sortie (à) faire une balade dans la frange (franche) horaire correspondante et je suis (j'ai) resté assis dans mon fauteuil à regarder (en regardant) un documentaire
historique sur la pêche du
cabillaud
au Québec. En noir et blanc. Avec une voix monotone qui commente que
"pendant la nuit, le bateau monte au sommet des vagues
... et après il descend ... et après recommence (tourne) à monter ... et à
descendre ...". Je ne vois
pas où est le bateau, ni les
vagues. Je ne vois rien. Mes (Les) yeux ne peuvent pas fixer leur (la) vue
sur l'écran. Et le
cabillaud? Je suis sûr
qu'(e) il en a
marre d'attendre les pêcheurs
et il a
émigré. Il faudra changer
de chaîne. Où est la(e) télécommande? Et ces voix dans le couloir?
Je demande à (en) voix haute: "Vous êtes de retour?
Avez-vous trouvé le bateau? " Le
bateau? Quelle bêtise ! Il
vaudrait mieux trouver le
cabillaud ! La tête me pèse. Et, soudain, les portes de la salle
s'ouvrent et deux figures
rondes avec
une luminosité aveuglante
viennent vers moi.
-
Monsieur Rienafaire? - dit(s) la figure la plus grosse
- Vous avez été choisi par notre département d'affaires
intergalactiques pour(ar) votre connaissance sur les propriétés de
l'huile de(u) cabillaud. S'il vous plaît, suivez-nous.
Je
veux dire quelque chose mais, je ne sais pas comment, je commence à
léviter sur mon fauteuil et à me diriger vers la porte de
l'appartement. Pendant le vol, je me cogne la tête contre (avec) la porte de
la salle-à-manger, avec la lampe au plafond et avec l'horloge
carillon du couloir.
Hors
de la maison, une soucoupe volante nous attend et un rayon de lumière
m'aspire à l'intérieur. Un autre coup à la tête. Cette fois avec
une immense bouteille de gel hydro alcoolique. Je me demande comment sont les mains de ces gens. Je reçois la réponse sous la (en) forme d'un
puissant(e) jet de gel sur le (mon) visage et le (mon) corps. Quand je peux
ouvrir les yeux, je demande des explications, et les figures
ballonnées me disent:
-
Nous avons besoin de votre expérience avec les techniques les
plus modernes de gerberigritation
(*) pour les travaux de production de l'huile essentielle basique de la formule de ...
-
Arrêtez-vous! arrêtez-vous! Je pense que vous vous êtes (avez) trompés! Le scientifique fou, c'est le voisin du troisième étage.
Pas moi. Je suis fonctionnaire au Département d'Entraves
Administratives. Ne me parlez pas de travail!
Les
boules de lumière parlantes se regardent l'une à l'autre, après
regardent un petit écran, puis (à) moi. Finalement elles me disent:
"Vous avez raison, nous sommes désolées"
et une trappe s'ouvre sous mes pieds. La soucoupe était(s) déjà dans (à) la stratosphère et je chute à toute vitesse. Je vois ma vie passer
en une seconde. "Une seconde a suffi! Quelle vie
gâchée!" pensais(e)-je. Quand je suis sur le (à) point de
m'écraser, je me réveille. À la télé le bateau des pêcheurs monte
et descend (baisse) encore. Ça (Il) a été un cauchemar. Trop de ragoût pour le déjeuner. Je vais à la fenêtre (a) prendre l'air et je vois une
étrange lumière qui sort du troisième étage...
(*)
Mot inventé, bien sûr
Très bonne rédaction Miquel, je l'ai beaucoup appréciée 15/20
Miquel, pour t'aider, quelques petites indications :
Quand tu utilises un verbe conjugué et que tu veux mettre derrière un autre verbe à l'infinitif, il ne faut pas ajouter la préposition à.
Exemples : Ma famille est sortie faire une balade / Je vais à la fenêtre prendre l'air
La frange horaire ou la tranche horaire ; ici tu as fait une combinaison des deux ah ah ah!!!
Je suis resté dans mon fauteuil à regarder la télévision : ici tu ne peux pas utiliser le gérondif car tu ne veux pas exprimer la simultanéité mais la progression de l'action.
Quand tu as pour sujet du verbe un pronom personnel ou le nom d'une personne (ici Je), tu ne peux pas utiliser le possessif devant une partie du corps car on sait que cette partie de corps appartient au sujet, et c'est donc redondant : Je reçois la réponse sous la forme d'un puissant jet de gel sur le visage et le corps.
Là par contre, il n'y a pas d'indication de qui est le sujet (même si c'est implicite dans le contexte) et tu dois mettre le possessif : Mes yeux ne peuvent pas fixer leur vue sur l'écran.